J’ai embrassé l’aube d’été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors, je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq. A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.

En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

Ho abbracciato l’alba d’estate.

Niente muoveva ancora davanti ai palazzi. L’acqua era morta. I campi d’ombra non lasciavano la strada del bosco. Ho camminato, risvegliando gli aliti vivi e tiepidi, e le pietre dure guardarono e le ali si alzarono senza rumore.

La prima impresa fu,  nel sentiero già pieno di freschi e smorti chiarori, un fiore che mi disse il suo nome.

Rido al wasserfall blond che si spettinò tra gli abeti: dalla cima argentata riconobbi la dea.

Allora, tolsi ad uno ad uno i veli. Nel viale, agitando le braccia. Dalla piana, dove l’ho denunciata al gallo. Nella città grande fuggiva tra i campanili e i duomi, e correndo come un mendicante sui marciapiedi di marmo, io la cacciavo.

Sopra la strada, vicino ad un bosco di lauri, l’ho circondata coi suoi veli ammassati, ed ho sentito un poco il suo immenso corpo. L’alba e il bambino caddero in basso al bosco.

Al risveglio era mezzogiorno.

 

Qu’on me loue enfin ce tombeau, blanchi à la chaux avec les lignes du ciment en relief – très loin sous terre.

Je m’accoude à la table, la lampe éclaire très vivement ces journaux que je suis idiot de relire, ces livres sans intérêt.

À une distance énorme au-dessus de mon salon souterrain, les maisons s’implantent, les brumes s’assemblent. La boue est rouge ou noire. Ville monstrueuse, nuit sans fin !

Moins haut, sont des égouts. Aux côtés, rien que l’épaisseur du globe. Peut-être les gouffres d’azur, des puits de feu. C’est peut-être sur ces plans que se rencontrent lunes et comètes, mers et fables.

Aux heures d’amertume je m’imagine des boules de saphir, de métal. Je suis maître du silence. Pourquoi une apparence de soupirail blêmirait-elle au coin de la voûte ?

 

Che mi si affitti insomma questa tomba, imbiancata a calce con le linee del cemento in rilievo – molto lontano sottoterra.
Appoggio i gomiti al tavolo, la lampada illumina vivacemente questi giornali che stupidamente rileggo, questi libri senza interesse.-
A una distanza enorme di sopra al mio salotto sotterraneo, le case s’impiantano, le nebbie si assembrano. Il fango è rosso o nero. Città mostruosa, notte senza fine!
Meno in alto, le fogne. Ai lati, solo lo spessore del globo. Forse i baratri d’azzurro, dei pozzi di fuoco. Forse è a questi piani che s’incontrano lune e comete, mari e favole.
Nelle ore d’amarezza mi immagino delle sfere di zaffiro, di metallo. Sono padrone del silenzio. Perché un’apparenza di spiraglio impallidirebbe nell’angolo della volta?